Musique

jeudi 27 décembre 2012
par  Alain LARREY
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AMIS MUSICIENS
A la vitrine d’un magasin, il y avait cette inscription :
“Dieu est un très bon chef d’orchestre, dont le monde est la seule fausse note.” Par moment l’homme ressemble à un instrument désaccordé. Ensemble nous ne produisons pas produisons une belle symphonie. L’homme a décidé de ne plus suivre la partition que Dieu proposait. Aucun chef d’orchestre, aussi bon soit-il, ne pourrait faire de la musique dans ces conditions.
Pourquoi l’être humain fait-il de la musique ? Toute musique a une source. Dès que quelqu’un joue une note, entonne un chant il y a la réalité de ce qu’il est, de ce qu’il lui manque et de ce qu’il recherche.
La solitude On peut avoir un rapport avec la musique en raison du sentiment de solitude qui nous tient. La peur du silence se transforme en absence de silence. Georges Moustaki a dit : “ Nous trempons dans un aquarium sonore. La musique dégouline sur les rayons des magasins, dans les ascenseurs, s’infiltre dans le téléphone. Ce bain sonore vous lave de toute sensibilité, vous décape de toute conscience.”

Nous tremblons à l’idée de découvrir notre degré de solitude et d’absence d’amour dont nous avons pourtant besoin.
La musique exprime la vie. On chante l’amour, la naissance, le mariage, la mort, les saisons, les sentiments, les fêtes.
Ne connaissant pas Dieu, l’homme crie sa souffrance. La musique exprime alors les blessures, les douleurs profondes de l’âme.
Bien des jeunes crient par la musique. Leurs cris sont authentiques. Dans ses épreuves, le désespoir devient son compagnon de route. On comprend alors les racines de bon nombre de musiques.
Le Punk, par exemple, utilisé par une génération prise par le chaos et le dégoût, ayant pour slogan “no futur”. Pas besoin de traduire, on aura compris. Le chanteur d’Anthrax disait :” Nous sommes le rouleau compresseur qui dévale la route. Les gens ne s’en remettent pas.” Les titres sont évocateurs :”Le règne sanglant - Drapeau de haine - Tuez-les tous.” Il n’y a pour ces artistes et leurs fans aucune espérance. Ils sont dans la logique du désespoir.
La seule issue serait de venir à Celui qui a promis de nous donner un avenir et une espérance. Il n’est donc pas besoin de détruire sa vie comme si le désespoir n’était plus que la seule identité qui soit possible de porter. Crier ne guérit pas. Mike Brant chantait :” Bats-toi, serre les dents, tu finiras par gagner”. Malheureusement, il mit fin à ses jours. Il arrive un point où Dieu doit intervenir pour combler ce qui nous manque.
Cette musique est puissante et attractive parce qu’un ados s’identifie totalement à l’expression de ce mal être.
Un témoignage parmi tant d’autres :
« J’ai commencé à écouter du Rock il y a trois ans, se souvient Joséphine, une Marseillaise de 26 ans. Une copine m’a fait découvrir le premier album de Saez. Les chansons parlaient d’une société qui ne nous convient pas. Pour moi ça s’adressait directement aux jeunes. »
La musique pour s’évader et parvenir. S’évader d’un quotidien bien triste et parvenir et à un sentiment de joie, plénitude, toucher le divin.
Sur tous les continents, la musique est le véhicule emprunté pour sortir de la misère morale.
Le moyen à disposition est la répétition du rythme pour générer un état d’extase. Il faut se débarrasser du quotidien et de son lot de misère, pour parvenir à l’état de bonheur dont l’âme soupire tant.
Le schéma utilisé est le suivant :
« litanies, répétitions, transe, extase, jouissance, Dieu »
Avec la transe, le seuil de conscience est dépassé. Ceci se retrouve dans toutes les cultures et les mouvements religieux.
La répétition du rythme a un effet obsessionnel. Le corps perd son individualité pour se fondre dans l’extase collective. Là on pense avoir touché le sublime, voire Dieu, c’est du moins ce que l’on croit.
En revoyant le schéma, on découvre qu’il n’y a aucune différence entre une soirée techno, une rave partie, une danse giratoire chez les musulmans, une procession religieuse, une fête tribale avec tam-tam. Ou des Eglises qui a force de répétions de mots provoque des pertes de connaissance, des cris, fous rires, des invocations dans un langage inaccessible. Toutes ces personnes sont persuadées d’avoir atteint Dieu.
L’emploi universel de la musique trahit notre situation coupée de Dieu, notre perpétuelle soif de plénitude et notre envie d’atteindre les sommets de joie et de bonheur. Notre musique porte l’accent de notre désert spirituel. La façon dont nous nous y perdons indique la recherche continue que nous poursuivons ce qui nous manque et que nous fuyons ce qui nous semble bien morose.
L’évangile nous aide à comprendre que l’homme ne touchera jamais Dieu. Il ne peut pas s’élever et changer sa condition, même s’il s’en persuade par l’illusion de ses expériences.
Dieu s’est proposé de devenir homme et c’est Lui qui est descendu jusqu’à nous. Il a été semblable à nous. Il est allé plus loin en prenant notre place sur la croix et en devenant l’auteur d’un salut déjà payé par son sang.
Recevoir ce Sauveur, c’est s’approcher de Celui qui a porté toutes nos souffrances.
La souffrance d’être dans la solitude, révoltés par l’injustice, (biens des musiques portent en elle ce cri de révolte contre l’injustice) la souffrance du désespoir en raisons de confiances trahies ou bien la douleur de son propre péché car par moment on voudrait bien avoir une page blanche et écrire d’une tout autre façon notre vie.
Dieu a donné à l’homme de nombreuses sources de satisfactions :
La vie, la nourriture, l’art. Jamais aucune de ces choses ne peut remplacer Dieu . Ceci explique pourquoi ce qui nous passionne le plus, finit par nous lasser.
Pour en revenir à une note spirituelle, disons que Dieu est un excellent chef d’orchestre. Entre ses mains, tout d’abord il nous accorde, ensuite il joue en nous et au travers de nous, une mélodie que nous n’aurions jamais pu jouer tout seul. Se placer entre ses mains est une acte de grande confiance.
Si vous avez le privilège de rencontrer le meilleur musicien du monde qui joue du même instrument que vous, hésiteriez-vous à lui prêter votre instrument ?
Pourquoi Dieu ne devient-il pas la réponse ?
Ne pas avoir le désir de découvrir cette source, vient d’abord, chez les artistes, d’une forme de lucidité sur le triste spectacle de la religion.
Dans le livre de Dieu, la Bible, nous y découvrons Dieu se faisant pour quelques lignes, critique musical.
Amos 5 : 21-23 « Je hais, je méprise vos fêtes je ne puis sentir vos assemblées. Eloigne de moi le bruit de tes cantiques ».
Cette critique est donnée par Dieu parce que ceux qui chantent ont une vie totalement opposée à ce qu’ils expriment dans leurs cantiques.
Aux oreilles de Dieu, il y a peut-être autant de bruit le dimanche matin que le samedi soir.
Si Dieu n’est pas pris au sérieux, les chants interprétés sont du bruit tout comme le serait une déclaration d’amour qui vous serait adressée par quelqu’un qui n’a ni le désir ni l’intention de partager sa vie avec vous.
La pratique religieuse a délaissé depuis longtemps la divine partition des évangiles. C’est pour cela qu’elle sonne faux et suscite de la révolte.
Mais Dieu n’est pas la religion, Tant que l’on ne vient pas à Lui, on continuera à chercher en soi les ressources pour s’arracher au quotidien morose et parvenir au merveilleux,mais sans succès.
Vous serez surpris de tout ce que votre instrument, c’est-à-dire votre vie pourra produire si vous la placez entre le main du divin chef d’orchestre.